Les yeux sont les fous du cœur.
Shakespeare

N’écoute les conseils de personne, sinon du vent qui passe et nous raconte les histoires du monde.
Claude Debussy

L'éveilleur du couchant, 2010-2019, 195 x 260 cm

L’éveilleur du couchant, 2010-2019, 195 x 260 cm

Voir la vidéo de la performance du diptyque 2010, 195 x 260 cm au Musée Félicien Rops à Namur


Kristian Desailly, artiste-peintre contemporain, réalise une peinture abstraite, lyrique et gestuelle, expressionniste, mais aussi avec des motifs figuratifs.

Son oeuvre, effectuée en grande partie sur grands formats, emprunte à l’univers pictural des Cobra (Asger Jorn, Karel Appel, Jacques Doucet, Alechinsky...), de Miró, Bram Van Velde, Chagall, Kandinsky, Paul Klee, Joan Mitchell, Jean Reine, Kirkeby et Jean Miotte.

Tout jeune, Kristian Desailly vit entouré d’artistes comme Tinguely, Vasarely, Deyrolle ou Morellet. Cette marque de fabrique le conduit à ne plus quitter par la suite son univers pictural et à rechercher les échanges créatifs avec d’autres artistes, comme Jean Miotte, après avoir obtenu le classique diplôme des Beaux-Arts en 1984 (avec, dans la foulée, deux premiers prix de dessin et peinture).
C’est aussi avec l’écrivain Pierre Jourde que le dialogue s’engage dans une joute langagière et picturale, notamment aux éditions Voix d’encre.

La peinture de Kristian Desailly navigue entre gestes lyriques libres et ludiques et dessin affirmé et volontaire. A son sujet, on évoque des pratiques similaires, qui construisent un monde imaginaire aux thèmes récurrents, empruntant aux bestiaires multiples et inventifs, aux paysages construits et déconstruits, à la manière de Chagall ou de Kandinsky.

Ainsi, Kristian Desailly n’aime pas se réclamer uniquement de la pure abstraction car sa peinture convoque aussi des motifs figuratifs comme les poissons, les oiseaux, des personnages de l’univers des rêves, des maisons, des paysages urbains, hivernaux, des lunes, des soleils et des étoiles, voire des galaxies… Il flotte là des chapeaux, des cravates, là des serpentins, des signes comme des tourbillons ou des porte-manteaux… ou des animaux éclatés dans des taches de couleurs. Essentiellement, ces dernières décennies, la technique utilisée par l’artiste-peintre (sur des grands formats, sa surface privilégiée, sur de petits et moyens formats, où l’oeuvre s’élabore alors parfois en séries) marie l’acrylique aux traits du fusain et du pastel. Ce peut-être aussi l’aquarelle qui recueille ces deux derniers matériaux. Ou bien le dessin est pur, au crayon, à la plume ou au fusain, destiné à des illustrations.